Biographie et parcours professionnel
Ce fut une très belle expérience. Intense, certes, mais qui guida mes pas pour la suite.
J’ai toujours été curieuse d’apprendre et j’ai toujours voulu « être utile », « faire avancer les choses dans le bon sens »
L’année du baccalauréat, en stage dans un hôpital, je posais sans cesse des questions à tous les chirurgiens que je croisais « comment ça marche », quand vous dite tel mot de terminologie médicale, quel geste faite vous, comment réparez-vous telle partie du corps humain ou comment faites-vous en sorte qu’il fonctionne à nouveau.
Durant ce stage ma mission était de dactylographier les comptes-rendus opératoires, je trouvais extraordinaire qu’un corps humain puisse être « réparé ». Je connaissais bien la terminologie médicale, mais ne comprenais pas toujours comment « en pratique », les chirurgiens procédaient en intervention.
A force de m’entendre sans cesse poser des questions, ils ont « capitulés ». Un jour, le chef de service est venu me voir et m’a dit : Demain tu descendras avec nous et nous te montrerons comment ça se passe.
Durant quelques jours, ils m’ont montré, leur travail, la précision, l’investissement et la volonté de bien faire, la perfection, l’énergie et les heures que l’on ne compte pas…
Au bout de quelques jours, le chef de service est revenu me voir. « ça se passe très bien, tu peux continuer avec nous, mais tu ne peux pas rester simple observateur ». Bien sur tu ne vas pas opérer, mais je te confie une mission : A partir de demain, tu vas accompagner des patients, de leur chambre au bloc puis tu seras là lorsqu’ils se réveillerons en salle de réveil, et tu les rassureras. C’est un travail d’équipe. L’idée est de faire l’expérience de l’accompagnement du patient, en plus de la chirurgie, nous allons étudier concrètement si ils sont plus rassurés, dans cette étape difficile pour eux, voir si ils sont plus détendus, moins anxieux. Les résultats ont été que les endormissements et réveils post-op se passaient bien mieux, qu’il y avait moins besoin d’anesthésiants et une meilleure récupération.
Je pense que ce chef de service très expérimenté, avait « le nez », l’intuition et a fait ressortir de moi cette vocation : celle de l’accompagnement au service d’êtres humains qui sont dans un passage délicat ».
J’ai commencé par travailler dans les hôpitaux en assistant des chirurgiens.
Quel rapport avec R&S Conseil ?
Après cette expérience à l’hôpital, j’ai continué à travailler pour eux tout en réalisant des études de psycho et sophrologie.
Mes diplômes en poche, j’ai ouvert un cabinet et à l’hôpital, ils m’ont demandé tout naturellement des formations gestion du stress pour le personnel soignant. Côté consultations, j’ai commencé fort : Mon premier patient fut un chef d’entreprise ayant plusieurs sociétés en France et au Royaume Uni.
Son besoin était de prendre du recul pour prendre des décisions importantes. Cette expérience m’a fait comprendre en quoi je pouvais lui être utile et comment je pouvais être utile aux dirigeants d’entreprises.
Les patients suivants ont souvent été des patients en burn-out / limite burn-out adressés par leurs médecins traitants. A cette époque de nombreuses restructurations d’entreprises avaient lieu avec des vagues de suicides, France télécom, le Crédit lyonnais….
La mission première, en équipe avec les médecins traitants, était de préserver la santé puis de renforcer les patients pour qu’ils « reprennent pieds » et « soient solides » pour reprendre leurs fonctions et leur vie de tous les jours.
Ainsi durant un certain nombre d’années, j’ai trouvé un équilibre entre le cabinet et la formation professionnelle en entreprises/hôpitaux…
Formatrice indépendante, ça m’allait bien, on m’appelait quand il y avait besoin, souvent des formations gestion du stress mais pas que.
La société en France et au niveau mondial a continué d’évoluer, avec du bon et du moins bon. Je faisais de plus en plus le « pompier » et chaque année, j’intervenais dans des endroits où oui, ça faisait du bien mais la stratégie des entreprises/des établissements ne changeait pas. Le discours des dirigeants/DRH était : pas le choix, c’est comme ça, plus vite avec moins de monde…. Il faut faire avec les conditions en place….
Je suis « allergique » au terme pas le choix. Sans aucun jugement, durant un certain temps j’ai « philosophé » avec moi-même, j’ai cherché avec cette réflexion :
Gérer le stress c’est bien, trouver des solutions à la problématique source, c’est mieux. Tout est une question d’équilibre. Comment allier l’aspect financier et l’aspect humain, comment faire en sorte qu’un service, une entreprise, un établissement de soins soit habillement structuré pour qu’il soit efficient ?
Et comme j’aime, comme vous l’aurez compris, travailler en équipe, c’est une réflexion que j’ai muri avec tous mes clients :
Quel est le besoin ?
Comment faire pour ?
Concrètement, que pouvons-nous mettre en place ?
C’est à cette époque que j’ai fondé Ressources et Sérénité.
Voici mon parcours professionnel :
Ressources pour toutes les ressources dont a besoin une entreprise/un établissement pour bien fonctionner. Sérénité : c’est la cerise sur le gâteau : Si je/nous avons bien travaillé, le client, les dirigeants, les salariés/ les agents doivent en fin de mission avoir gagné en sérénité, quelque soit la problématique de base.
Cette société a 4 ans et se déploie :
En 2021, elle devient « R&S Conseil » et R&S Formation, possède deux établissements : Un à Paris et un dans les Alpes Maritimes. Les missions ont lieu dans toute la France.
Le sens :
La mission reste la même
Accompagner au mieux chaque individu ou structure à aller plus loin, développer des compétences, se poser des questions pour avancer, passer un cap, souvent dans un passage délicat.
J’ai appris dans cette aventure l’importance de la structuration des process, la confiance, la sécurisation des équipes, le management : qu’on l’appelle hiérarchique, participatif ou collaboratif, il se doit d’être bienveillant et efficient.
Chaque mission est passionnante car avec chaque client, se construit un parcours singulier, souvent innovant, où les lignes bougent. Toujours en équipe, toujours en co-construction...
Une de mes formules qui parait naïve d’un premier abord est : j’aime que les gens aillent bien. Pour que les gens aillent bien, il faut que la structure professionnelle dans laquelle ils évoluent aille bien.
C’est un vrai défi qui me guide chaque jour dans cette aventure professionnelle singulière.